La littérature, voire l’art en général, oscille toujours entre au moins deux fonctions : divertir et faire réfléchir. Si vous avez dans votre entourage un gardien du temple qui croit encore que la SF ne se cantonne qu’à la première, mettez lui La monture entre les mains. Je profite d’ailleurs de cette saillie (désolé…) pour remercier les éditions J’ai lu, et avant elles les éditions Argyll, quant à la prise de risque que peut représenter la publication d’un tel roman. En effet, il s’agit de la première traduction de cette autrice en France, largement méconnue, pour un texte qui a déjà plus d’une vingtaine d’années. Certes, il a été distingué du prix Philip K. Dick en 2003, ce qui est un marqueur d’un roman qui s’est… démarqué (désolé bis) mais le sujet n’en est pas moins extrêmement risqué.
Dans La monture, l’autrice nous raconte l’histoire d’une humanité domestiquée par des extraterrestres et aborde donc les thèmes de l’éducation, de la liberté, en faisant preuve d’une remarquable subtilité.
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