Chronique – Étrangers, Gardner Dozois

Après vous avoir parlé de la novella Le fini des mers en début de semaine, j’évoque ici l’autre texte que Gardner Dozois a écrit en solo, sensiblement plus long mais tout de même assez court, surtout au regard des écrits plus récents. Ce titre est pour moi l’occasion de saluer franchement l’audace des éditeurs de l’imaginaire et surtout le rôle des directrices et directeurs de collection. En proposant Étrangers au catalogue Pocket, Charlotte Volper fait preuve de la qualité fondamentale nécessaire à sa profession : le respect, ici vis à vis des lecteurs.

En effet, même si vendre un titre est toujours l’objectif, l’édition d’Étrangers me paraît surtout correspondre à la volonté de proposer un texte ardu et singulier mais aussi majeur pour le genre de la Science-Fiction. Car Gardner Dozois, pour son seul roman « long », propose un planet opera qui n’a pas pris une ride, avec l’altérité et l’amour comme thèmes centraux.

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Chronique – Le fini des mers, Gardner Dozois

Cette semaine sera consacrée à Gardner Dozois. Rédacteur du Asimov’s Science Fiction, il a surtout consacré sa vie à publier les textes d’autres auteurs et des nouvelles. En solo, il est l’auteur de « seulement » deux romans : Le fini des mers que je vous présente ici, un roman court (ou novella) et Etrangers dont je vous parlerai en fin de semaine. Voici donc une chronique publiée initialement sur Facebook le 10 janvier 2021, pour mon troisième UHL.

Un cadeau de Noël (merci Cécilia) pour une collection que j’envisage de… collectionner. Ce n’est peut-être pas le texte que j’aurais sélectionné en premier car je ne connais pas l’auteur et qu’il pourrait être considéré comme daté. J’ai donc découvert qui est Dovois, un texte universel, et encore une fois les talents de traducteur de Pierre-Paul Durastanti.

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Chronique – Space O.P.A., Greg Costikyan

J’ai une tendance masochiste, à savoir aimer la SF un peu déprimante, qui nous met en garde contre des futurs qui ne sont pas très désirables. Pour respirer un peu, une parenthèse plus légère m’éviter de glisser totalement dans un trou noir dépressif. J’aime bien aussi – et de plus en plus – les histoires de « premier contact ». Si en plus, elle sont déprimantes…

Pour faire bref, ce n’est pas déprimant du tout (quoique). Space O.P.A. m’a été conseillé lors d’une séance de « name-dropping » (je vous ai épargné « first contact », j’ai donc le droit à mon anglicisme) sur Twitter et c’est le genre de pitch (je sais) très fun (oui…) qui m’attire inévitablement. C’est certes un récit contenant un peu de premier contact, mais c’est surtout une histoire à l’échelle individuelle, et qui prend forme d’une satire très drôle.

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Chronique – La balle du néant, Roland C. Wagner

Zoé, taulière de Zoé prend la plume, a récemment publié un billet portant sur le thème délicat, voire polémique, de la surproduction livresque. Billet que je ne peux que vous inviter à lire ainsi que les débats et échanges qui s’en sont suivis dans les commentaires. Personnellement, je m’y retrouve en partie – et c’est pire que depuis que j’ai ouvert Mondes de poche -, notamment dans cette angoisse de ne pas pouvoir tout lire. Et encore, j’ai de la chance : me limiter au format de poche réduit l’offre qui m’intéresse et l’effet nouveauté est largement estompé par l’aspect deuxième sortie, après l’inédit en grand format. Quand j’ai répondu à Zoé, j’ai surtout constaté que je m’interdis quasiment de relire, même si cela me fait assez rarement envie. Pourtant, certaines autrices et certains auteurs le méritent, et j’aurais envie de partager mes coups de cœur plus anciens, et les livres qui m’ont construits comme lecteur.

Aussi, j’ai triché en relisant La balle du néant, premier tome des Futurs mystères de Paris de Roland C. Wagner ; triche car je profite de la réédition toute récente chez l’Atalante. Ma chronique sera un peu particulière car je vais tenter de comparer mes impressions entre ma première lecture et cette relecture, ce qui ne sera pas facile en raison de mon côté poisson rouge. Presque 15 ans séparent mes lectures de La balle du néant, un polar classique et parodique, surtout très wagnérien.

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Chronique – Les noces de la Renarde, Floriane Soulas

Si vous suivez mes billets mensuels « entrées en PAL », vous savez que j’achète aussi des livres pour mon épouse. Grosse responsabilité. Parfois, avec un machiavélisme à peine assumé, certains de ces achats ont un objectif probatoire : une sorte d’ultime cut avant de rejoindre ma PAL. Les noces de la Renarde fait partie de ceux-là, mais je dirais aussi que le destin (je le dirais si j’y croyais) s’acharne à m’agiter ce roman sous la truffe humide. Déjà, par sa couverture, peut-être ma favorite d’Aurélien Police. Ensuite, il avait progressé dans la PAL dite « prioritaire » (ne posez aucune question…) en raison du PIF 2022, que j’avais présenté ici, car il correspond parfaitement à une rubrique portant sur mythes et folklore. Enfin, et surtout, le roman est le tout récent lauréat du Prix du livre de poche décerné durant la première édition du festival l’Ouest hurlant.

En attendant de creuser cette idée de Prix du livre de poche qui suscite évidemment beaucoup d’intérêt pour moi, voici donc mon retour sur Les noces de la Renarde. L’autrice fait le choix ambitieux d’ancrer son histoires – ses histoires – dans le Japon médiéval et contemporain, pour nous livrer un roman aux accents de polar fantastique tout en interrogeant famille et traditions.

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Chronique – 24 vues du Mont Fuji par Hokusai, Roger Zelazny

J’ouvre une semaine dédiée au Japon comme source d’inspiration. Je commence d’abord par ressortir une chronique publiée sur Facebook le 12 avril 2021.

Après le cycle d’Ambre puis Songe d’une nuit d’octobre (la chronique sera surement ressucitée un jour), nouveau Zelazny pour moi. Je commence à peine à mesurer l’étendue de son œuvre et la portée de son talent. Ici, encore un récit à part, une novella où l’auteur déclare son amour à Hokusai. Le parallèle est saisissant : un écrivain connu du « grand public » essentiellement pour une œuvre évoque un peintre extrêmement prolifique, et artiste au sens large, « réduit » à sa Vague.

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Chronique – Issa Elohim, Laurent Kloetzer

Cette semaine est consacrée à des novellas françaises dans la collection Une Heure Lumière. Après avoir parlé de Symposium Inc. ce mercredi, de Dragon il y a déjà quelques semaines et en attendant (im)patiemment Opexx à venir (je n’oublie pas Helstrid, que je n’ai pas encore acheté), je rattrape un retard honteux : j’ai lu Issa Elohim il y a quelques mois et il sédimentait dans la « pile de la honte », AKA pile des retours à faire, équivalent bloguesque du courrier en retard de Gaston.

Le délai ne s’explique pas par une déception, loin de là, mais en partie par la difficulté d’écriture de cette chronique. En effet, si le contexte de futur très proche, immédiat même, classe probablement Issa Elohim dans le genre de la SF, le mystère qui entoure Issa en fait un ouvrage qui traverse tout l’imaginaire. Surtout, l’histoire raconte tout en subtilité la manière dont la vie de ceux qui le rencontrent est bouleversée.

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Chronique – Symposium Inc., Olivier Caruso

J’ai déjà énoncé à plusieurs reprises mon envie de lire tous les volumes de la collection Une heure Lumière chez les Béliaux à la fois en rattrapant mon retard, c’est à dire en revenant aux premiers numéros, et aussi en achetant leurs sorties les plus récentes. Au risque de paraitre trop exigeant, les textes récents sont « simplement » de très bons textes, mais il me manque l’ « effet wahoo » qui envoie illico une novella dans la catégorie des coups de cœur.

Cette série s’arrête donc là puisque Symposium Inc. en est résolument un. Olivier Caruso nous livre un texte très solide qui nous raconte un monde qui glisse, une innovation après l’autre, dans la dystopie sous forme de polar… et d’histoires d’amour(s).

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