Chronique – Le fini des mers, Gardner Dozois

Cette semaine sera consacrée à Gardner Dozois. Rédacteur du Asimov’s Science Fiction, il a surtout consacré sa vie à publier les textes d’autres auteurs et des nouvelles. En solo, il est l’auteur de « seulement » deux romans : Le fini des mers que je vous présente ici, un roman court (ou novella) et Etrangers dont je vous parlerai en fin de semaine. Voici donc une chronique publiée initialement sur Facebook le 10 janvier 2021, pour mon troisième UHL.

Un cadeau de Noël (merci Cécilia) pour une collection que j’envisage de… collectionner. Ce n’est peut-être pas le texte que j’aurais sélectionné en premier car je ne connais pas l’auteur et qu’il pourrait être considéré comme daté. J’ai donc découvert qui est Dovois, un texte universel, et encore une fois les talents de traducteur de Pierre-Paul Durastanti.

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Chronique – Space O.P.A., Greg Costikyan

J’ai une tendance masochiste, à savoir aimer la SF un peu déprimante, qui nous met en garde contre des futurs qui ne sont pas très désirables. Pour respirer un peu, une parenthèse plus légère m’éviter de glisser totalement dans un trou noir dépressif. J’aime bien aussi – et de plus en plus – les histoires de « premier contact ». Si en plus, elle sont déprimantes…

Pour faire bref, ce n’est pas déprimant du tout (quoique). Space O.P.A. m’a été conseillé lors d’une séance de « name-dropping » (je vous ai épargné « first contact », j’ai donc le droit à mon anglicisme) sur Twitter et c’est le genre de pitch (je sais) très fun (oui…) qui m’attire inévitablement. C’est certes un récit contenant un peu de premier contact, mais c’est surtout une histoire à l’échelle individuelle, et qui prend forme d’une satire très drôle.

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Chronique – Semiosis, Sue Burke

Semiosis fait partie du club, pas si restreint que ça, des livres parus chez Albin Michel Imaginaire et dont j’attendais la parution en poche, d’autant que plus que des blogueurs et blogueuses aux goûts proches des miens avaient apprécié. Preuve supplémentaire de mon attente s’il en est : il est sorti en janvier, je l’ai lu en février et je publie cette chronique en mars ; des délais assez resserrés selon mes standards.

Standards qui ne sont d’ailleurs pas faciles à tenir en terme de nombres de signes, tant Sue Burke a incorporé de nombreux thèmes dans son premier roman. L’accroche est éculée : un petit groupe de colons tente de s’installer sur une autre planète. Ce sont donc des thèmes classiques de la SF, mais avec des idées originales et une touche de modernité. L’autrice écrit un roman générationnel où elle questionne l’utopie face à un premier contact… végétal.

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Chronique – L’homme tombé du ciel, Walter Tevis

Quand, au détour d’une conversation, on évoque les auteurs « classiques » de l’imaginaire et plus précisément de SF, il est assez peu probable que le nom de Walter Tevis soit cité en priorité. Nous lui devons pourtant l’excellente dystopie L’oiseau moqueur, ainsi que Le jeu de la dame, adapté en série avec succès par Netflix. Cette dernière aura donc au moins eu le mérite de remettre cet auteur peu prolifique sous le feu des projecteurs, avec notamment les rééditions de ces romans par l’éditeur Gallmeister, au sein de la collection Totem. Notons d’ailleurs que rien sur la couverture ne classe le livre dans le genre SF).

Le titre, ainsi que ladite couverture, sont assez évocateurs. Walter Tevis nous livre un touchant récit de premier contact qui évoque pêle-mêle la solitude et l’altérité. C’est aussi et surtout un récit de son temps – il est écrit en 1963 -, tant sur le fond que sur la forme

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Chronique – Danses aériennes, Nancy Kress

Il s’agit de mon deuxième contact avec l’autrice étatsunienne, après la lecture du Nexus du docteur Erdmann publié dans la collection UHL par le Belial. Ce texte m’avait suffisamment enthousiasmé pour que je commande ce recueil dans la foulée. Cela peut paraître assez étonnant pour quiconque connait mes gouts, car Nancy Kress a parfois la réputation de produire des textes assez froids, ainsi que d’écrire de la HardSF, genre avec lequel je suis en délicatesse (même si j’avoue forcer un peu le trait pour faire mon cabotin). Le challenge Winter Short Stories of SFFF me permet d’extraire ce recueil de ma PAL et d’ajouter 11 textes à mon compteur.

Il s’agit vraiment d’un échantillon des textes de l’autrice, écrits sur quasiment 25 ans, sans liens particuliers les uns avec les autres. Néanmoins, ils ont des caractéristiques communes. L’autrice part toujours d’un élément de SF, plus ou moins détaillé, pour en extrapoler des conséquences et voir dans quelle direction pourrait aller l’humanité, et souvent mettre en garde. Mais ce sont aussi des histoires intimes, centrées très souvent sur la famille et l’amour, avec des personnages féminins intéressants.

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Chronique – Sur la route d’Aldébaran, Adrian Tchaikovsky

Sur la route d’Aldébaran de Adrian Tchaikovsky

Certains achats sonnent comme une évidence. Adrian Tchaikovsky a écrit mon livre favori de 2020, ce petit bijou d’inventivité et de construction qu’est Dans la toile du temps et dont je vous parlerai samedi. Cette novella est la dernière parue dans la collection Une Heure Lumière (dont il s’agira du cinquième retour ici) ; sublimée par la couverture d’Aurélien Police, elle ne pouvait (dé)raisonnablement pas me laisser indifférent. Prétexte supplémentaire, si tant est que j’en avais besoin, c’est une lecture dans le cadre du Challenge Winter Short Stories of SFFF organisé par Célinedanaë.

Le risque était d’attendre beaucoup, peut-être trop, d’autant plus que l’auteur très prolifique a une réputation d’irrégularité. La catastrophe n’a pas eu lieu, bien au contraire. Adrian Tchaikovsky invente un décor de Big Dumb Object, pour écrire un récit d’horreur, sans oublier l’humour.

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