Chronique – À l’état de nature, Damon Knight

Le Passager clandestin est une maison d’édition très engagée, avec des thèmes propres à mettre des lecteurs du Figaro ou des spectateurs de CNews en PLS, et qui associe des ouvrages qui s’inscrivent dans le réel, sous forme d’essais ou d’enquêtes, à de la fiction qui peut être un point de départ ou un prolongement de ces réflexions. Leur collection Dyschroniques intègre des rééditions de novellas anciennes qui ont l’intérêt – outre de remettre en lumière de vieux textes parfois tombés dans l’oubli – de remettre ces thèmes en perspective en montrant qu’ils ne sont pas nouveaux et de prouver, si c’est encore nécessaire, qu’une des fonctions de la Science-Fiction est de servir de lanceuse d’alertes. La fiction a également pour moi l’intérêt supplémentaire de proposer (souvent) plusieurs points de vue et d’ajouter une part de nuance, toujours indispensable, dans le discours.

À l’état de nature est un texte qui a toute sa place dans la collection ; il développe l’idée d’un futur dichotomique, entre utopie et dystopie et (re)pose donc la question de ce qu’est l’état de nature.

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Chronique – Le temps d’un souffle, je m’attarde, Roger Zelazny

Roger Zelazny est plutôt connu pour ses œuvres inspirées par les mythologies, qu’elles soient grecques, indiennes, celtiques… Auteur très prolifique, qui a écrit dans tous les genres de l’imaginaire, il s’est aussi beaucoup intéressé à l’informatique : Deus Irae en 1976 (même si Dick y est sûrement pour quelque chose), 24 vues du Mont Fuji par Hokusai en 1985 et qui me parait compléter parfaitement le texte évoqué dans ce billet, ou encore la deuxième pentalogie d’Ambre avec la Roue Spectrale de Merlin à partir de 1986… et probablement de nombreux textes que je n’ai pas lu.

Dans cette novella de 1966, Zelazny imagine un monde post-apocalyptique, sous la surveillance de puissantes intelligences artificielles, dont une qui rêve d’humanité.

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Chronique – Les retombées, Jean-Pierre Andrevon

Je n’ai pas la culture de certaines ou certains concernant le milieu francophone de la Science-Fiction mais Andrevon est un nom que j’ai vu souvent passer, pour son œuvre pléthorique – dont le célèbre Gandahar – ainsi que ses collaborations dans divers médias. De lui, j’avais déjà lu Le travail du furet, polar dystopique et cynique, suffisamment convainquant pour que je note le nom de l’auteur dans un coin de ma tête.

L’auteur est également connu pour sa sensibilité écologique et de gauche, dont il ne fait pas mystère. Aussi, la réimpression d’une de ses novellas au sein d’une maison d’édition engagée, le Passager clandestin, n’est pas incongrue. La quatrième de couverture est évocatrice : En 1979, Jean-Pierre Andrevon imagine un coin de France, le jour d’Après, et avec une très belle écriture.

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Chronique – Continent perdu, Norman Spinrad

Continent perdu de Norman Spinrad

J’essaie de résister à la tentation dite de « l’achat spontané qui fait perdre la maîtrise de la PAL » mais j’ai autant de volonté qu’un demi parpaing. Aussi, lors d’un passage dans ma librairie favorite, la découverte d’une maison d’édition que je ne connaissais pas, en poche de surcroît, à la ligne éditoriale engagée a sapé le peu de résistance que j’avais. J’ai choisi Continent perdu en croyant lire mon premier Spinrad mais, en fouillant un peu, j’ai réalisé que Bleue comme une orange, lu à sa sortie chez J’ai lu, était de lui. L’orientation est la même : que se passera-t-il une fois que nous aurons pris le mur ? Dans Continent perdu, en imaginant une géopolitique post-apo où les Etats-Unis sont désormais à la remorque d’autres civilisations, l’auteur signe un texte visionnaire – il date de 1970 – et percutant. C’est un coup de cœur.

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