Chronique – Une cosmologie de monstres, Shaun Hamill

Shaun Hamill est un auteur peu prolifique, pour le moment, avec seulement quelques nouvelles et un unique roman, Une cosmologie de monstres. Celui-ci semble placer la barre très haut puisque Stephen King l’a adoré, c’est même marqué sur la couverture et sur la quatrième, où l’avis dudit King fait fonction de résumé. Faut-il lui faire confiance ?

Même s’il n’est pas exempt de défauts, Une cosmologie de monstres est une très belle réussite pour un premier roman. Il réussit à être effrayant, particulièrement dense et aux accents de saga familiale.

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Chronique – Quitter les monts d’Automne, Émilie Querbalec

Alors que Les chants de Nüying, sorti en août chez Albin Michel Imaginaire, bénéficie déjà de retours très enthousiastes au sein de la blogosphère, Quitter les monts d’automne sortait à la même date, en poche. Lauréat du Rosny aîné 2021, écrit par une autrice francophone et appartenant au genre du Space opera étaient autant de bonnes raisons pour un achat. La lecture intervient dans le cadre d’une lecture croisée – gérées de main de maître par Cecilia, merci à elle – du groupe Facebook les Mordus de SFFF, et dont le thème était le voyage. Avec Damien, mon binôme – merci à lui aussi – nous avons épluché nos PAL et ce roman s’est imposé de lui-même. Une lecture intéressante, qui en outre était tout à fait adapté à une lecture croisée en raison des mystères qu’il contient. Émilie Querbalec part d’un monde qui ressemble en partie au Japon médiéval pour déboucher sur des enjeux sans cesse plus grands et dont le pivot est la question du langage écrit.

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Chronique – Le magicien quantique, Derek Künsken

Depuis 2017, la collection Albin Michel Imaginaire est devenue une référence dans l’édition de l’imaginaire en France, même si les titres ne rencontrent pas toujours le succès mérité ; les textes proposés sont souvent assez ambitieux mais n’oublient pas aventures et Sense of wonder. Cependant, comme le nom l’indique, Mondes de poche a été créé pour mettre en avant les publications en petit format. Aussi, je guette les titres qui sortent chez AMI et j’attends, parfois avec impatience, voire désespoir, l’achat des droits par d’autres maisons d’éditions, et assez souvent par Le livre de poche imaginaire (le seul « grand » pochiste avec lequel je n’ai pas de partenariat). La règle est à nouveau confirmée avec la sortie du Magicien quantique, en même que temps que sa suite, Le Jardin quantique, en grand format. D’ailleurs, nul besoin de se précipiter sur la suite : l’histoire de ce premier volume se termine.

Lors de la sortie de ce tome, les lecteurs évoquaient un « Ocean Eleven dans l’espace ». C’est en effet un bon résumé : c’est bien une histoire de casse, mais dans univers qui lorgne vers la hard SF.

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Chronique – Lum’en, Laurent Genefort

Je termine la semaine consacrée à Laurent Genefort, avec Lum’en pour conclure. Sorti initialement en 2015, et donc plutôt récemment au regard de longévité de l’auteur (ce dernier posait d’ailleurs cet enjeu avec humour en interview), il est auréolé des prix Julia Verlanger, Rosny aîné et Grand prix de l’Imaginaire. Situé aussi dans la Panstructure, l’univers de l’auteur, il me parait être une bonne préquelle, ou suite selon votre ordre de lecture, à Colonies. Cette chronique a été publiée initialement sur Facebook, en décembre 2020.

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Chronique – Les enfants du passé, Luce Basseterre

J’ai lu La débusqueuse de monde à sa sortie en poche, déjà au Livre de poche. J’avais beaucoup apprécié ce roman et les livres de l’autrice figurent donc la liste des achats automatiques à chaque nouvelle sortie (et que je ne passe pas au travers des nouveautés). Luce Basseterre fait également partie des auteurs et autrices que je suis sur les réseaux sociaux et dont j’apprécie le côté engagé, dans lequel je me retrouve assez largement.

Avec Les enfants du passé, l’autrice reste dans le genre du Space Opera mais se concentre surtout sur les relations humaines et sur la question du libre-arbitre.

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Chronique – Semiosis, Sue Burke

Semiosis fait partie du club, pas si restreint que ça, des livres parus chez Albin Michel Imaginaire et dont j’attendais la parution en poche, d’autant que plus que des blogueurs et blogueuses aux goûts proches des miens avaient apprécié. Preuve supplémentaire de mon attente s’il en est : il est sorti en janvier, je l’ai lu en février et je publie cette chronique en mars ; des délais assez resserrés selon mes standards.

Standards qui ne sont d’ailleurs pas faciles à tenir en terme de nombres de signes, tant Sue Burke a incorporé de nombreux thèmes dans son premier roman. L’accroche est éculée : un petit groupe de colons tente de s’installer sur une autre planète. Ce sont donc des thèmes classiques de la SF, mais avec des idées originales et une touche de modernité. L’autrice écrit un roman générationnel où elle questionne l’utopie face à un premier contact… végétal.

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Chronique – La main gauche de la nuit, Ursula K. Le Guin

Je ne pouvais décemment pas consacrer une semaine du blog à la SF des années 60 sans évoquer Ursula K. Le Guin, d’autant plus que l’index n’avait pas encore d’entrée à son nom. Même si le propos ou le rythme sont parfois un peu vieillot, et que l’autrice a comme tout le monde des biais d’écriture, on ne peut que constater à quel point ses écrits étaient résolument modernes, précurseurs même, pour l’époque. L’autrice est depuis régulièrement rééditée et ce titre a même été récemment révisé, et doté au passage d’une superbe édition collector.

Voici donc un retour publié initialement sur Facebook le 14 août 2020.

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Chronique – Futu.re de Dmitry Glukhovksy

Futu.re de Dmitry Glukhovksy

Après Days, pour cette semaine dystopie, je ressuscite une chronique publiée en août 2020 sur Facebook, où je parle de Futu.re, dont l’auteur est davantage connu pour Metro2033 et ses suites. Là ou Days joue sur l’ironie, l’exagération et la parodie, Futu.re est très (trop ?) sérieux et m’a mis mal à l’aise plus d’une fois… Au delà de la forme, le fond est également différent puisque thème traité est celui de l’immortalité et du contrôle des naissances qui en résulte.
l s’agissait de ma deuxième tentative de lire ce bouquin. Un challenge (lire un auteur étranger non anglo-saxon) avait été l’occasion de le remettre sur la PAL. Il m’a fallu trois bonnes semaines pour en venir à bout ; même si j’ai bien aimé le livre, je pense qu’indigeste est aussi un bon qualificatif.

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Chronique – La cité de l’orque, Sam J. Miller

La cité de l’orque de Sam J. Miller

L’exercice de la critique n’est pas aisé, même (ou surtout ?), au niveau du blogueur débutant, quand une lecture laisse un arrière-goût décevant comme c’est le cas ici. Ma première rencontre avec Sam J. Miller est toute récente puisqu’elle date du Bifrost n°103 où l’on trouve la traduction de sa nouvelle 57 raisons qui expliquent les suicides de la carrière d’ardoise qui m’a fait forte impression par son ambiance, sa justesse et sa concision. La sortie en poche de La cité de l’orque était donc l’opportunité de transformer l’essai, d’autant plus que le thème post-apo, teinté de cyberpunk, environnemental et engagé avait tout pour me plaire. Une partie de mes attentes ont été satisfaites, notamment concernant l’univers que l’auteur extrapole et les personnages intéressants qui le peuplent mais j’y ai aussi trouvé beaucoup de déséquilibres entre « trop » et « pas assez ».

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Chronique – Les étoiles sont légion, Kameron Hurley

Les étoiles sont légion de Kameron Hurley

Parfois, on achète un livre sans de poser de questions, voire en se trompant, ce qui peut donner de belles surprises. Concernant Les étoiles sont légion, la quatrième de couverture me faisait penser à Alien ou Starcraft, mais du point de vue des « xénomorphes », pour reprendre le terme consacré. J’envisageais donc plutôt du space opera, avec sa dose d’action, et dont l’originalité tiendrait surtout dans le changement de camp. Ajoutons un biais supplémentaire : le prénom Kameron me laissait penser qu’il s’agissait d’un auteur. Erreur sur toute la ligne, mais bilan positif. Pourtant, la sortie initiale chez Albin Michel imaginaire aurait dû me mettre la puce à l’oreille car leur ligne éditoriale va un peu plus loin que le roman de SF simplement divertissant. L’autrice écrit bel et bien un roman de SF organique, mais presque anthropomorphe, qui relève peut-être davantage du planet opera que du space opera, et surtout peuplé uniquement de personnages féminins.

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