Chronique – L’Effet coccinelle, Yann Bécu

J’enfonce des portes ouvertes : le nombre de sorties SFFF est pléthorique. Et encore, je me contente essentiellement des sorties en poche, ce qui réduit drastiquement l’offre. Toujours est-il qu’avec un rythme de lecture d’un livre tous les 5 ou 6 jours, il faut bien choisir… Aussi, quand je trouve l’association science-fiction, one shot, auteur français et quatrième de couverture alléchante, c’est à dire la majorité de mes critères sélectifs, je me lance. D’autant plus que je connais déjà Yann Bécu pour avoir lu et beaucoup aimé Les bras de Morphée lors de sa sortie en poche.

Même si les histoires sont – je continue à enfoncer les portes ouvertes – différentes, j’ai retrouvé d’assez importantes similitudes et qualités : l’auteur a un talent pour démarrer sur une accroche complètement barrée mais qu’il sait mener de manière astucieuse, avec un ton volontiers acerbe, sans oublier de déclarer son amour à la littérature. Coup de cœur !

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Chronique – Deus Irae, Philip K. Dick et Roger Zelazny

Je me suis déjà lamenté – trop peut-être – sur la difficulté que pouvait représenter l’écriture de certaines chroniques. C’était avant de rédiger celle de Deus Irae. Désormais, je réfléchirai à deux fois avant d’employer ce mot, ou je manierai l’euphémisme pudique. Ici, la complexité de l’exercice tient essentiellement à l’esprit du livre, qui m’a arraché un nombre invraisemblable de commentaires, souvent prononcés à voix haute, et dont « what the fuck » est probablement le plus représentatif.

Il s’agissait d’une lecture croisée organisée par Cecilia, du groupe Facebook des Mordus et dont le thème était « autrice ou auteur qui nous a quitté ». Avec mon binôme, Gabriel – surnommé à raison le membre le plus sympathique du monde – nous avons fait les malins en choisissant un titre co-écrit par deux auteurs décédés, deux monuments de la littérature de l’imaginaire. Favorable aux conjonctures, le roman se prêtait bien à cette lecture à deux. Nous avons donc exploré ce monde post-apocalyptique, qui a pour thème centrale la religion (il s’agit donc de ma troisième est dernière chronique qui clôt la semaine qui lui est consacrée, jeu de mot inside) et dont les pattes des deux auteurs sont clairement visibles.

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Chronique – Le Prophète et le Vizir, Ada et Yves Rémy

J’avais repéré Le Prophète et le Vizir dans le programme des sorties Pocket mais, dans un désir de contrôler ma PAL de plus en plus Pisane, je l’avais classé dans la catégorie « wish list ». Le destin – compte tenu du thème, j’ose l’hyperbole – en a décidé autrement, puisque la maison d’édition me l’a envoyé comme service presse. Désireux de lire quelque chose de court et de lire une nouveauté dans un délai raisonnable, je l’ai lu, dévoré, dans la foulée.

En toute honnêteté, le nom du couple ne me disait rien (Yves Rémy est malheureusement décédé cette année) mais la petite phrase de Pierre-Paul Durastanti sur la quatrième de couverture est pour moi gage de qualité. Et je suis d’accord avec son avis. Le prophète et le vizir est un livre qui mêle avec une extraordinaire habileté histoire et conte orientaux autour du thème du destin – et en fait donc ma deuxième critique de cette semaine consacrée à l’imaginaire religieux -, le tout servi par une écriture remarquable.

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Chronique – Lazare attend, James Morrow

J’ouvre une semaine consacrée à des textes où la religion joue un rôle important. Il ne s’agit pas de romans du genre « Med Fan » avec des panthéons peu ou prou inspirés de l’Antiquité mais bien de récits – de SF ou fantastiques – qui font de la réflexion sur le phénomène religieux le thème central. Je vous livrerai trois chroniques issues d’horizons et d’époques différents, qui ont en commun d’être plutôt bienveillantes avec l’idée de foi, peut-être un peu moins – voire par du tout – vis à vis des différents dogmes.

Je commence par Lazare attend de James Morrow. Après L’arche de Darwin – que j’ai abandonné mais que je compte bien reprendre un jour – récompensé du prix de l’imaginaire 2018, l’auteur continue son exploration du christianisme, et de ses dogmes surtout, avec une forme d’anticléricalisme sarcastique que certains caricaturistes français ne renieraient pas. Lazare est un personnage tragi-comique, présent aux moments fondateurs du christianisme (oui oui, au pluriel) et condamné à observer ses errements.

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Chronique – Issa Elohim, Laurent Kloetzer

Cette semaine est consacrée à des novellas françaises dans la collection Une Heure Lumière. Après avoir parlé de Symposium Inc. ce mercredi, de Dragon il y a déjà quelques semaines et en attendant (im)patiemment Opexx à venir (je n’oublie pas Helstrid, que je n’ai pas encore acheté), je rattrape un retard honteux : j’ai lu Issa Elohim il y a quelques mois et il sédimentait dans la « pile de la honte », AKA pile des retours à faire, équivalent bloguesque du courrier en retard de Gaston.

Le délai ne s’explique pas par une déception, loin de là, mais en partie par la difficulté d’écriture de cette chronique. En effet, si le contexte de futur très proche, immédiat même, classe probablement Issa Elohim dans le genre de la SF, le mystère qui entoure Issa en fait un ouvrage qui traverse tout l’imaginaire. Surtout, l’histoire raconte tout en subtilité la manière dont la vie de ceux qui le rencontrent est bouleversée.

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