Je m’étais inscrit sur le groupe Facebook Les mordus de SFFF pour découvrir de nouveaux titres et aller un peu plus loin que ce qu’on peut trouver en tête de gondole du Cultura ou je trainais mes baskets. Les étoiles s’en balancent fait partie de ces titres que je n’aurais probablement jamais repéré, et Laurent Whale serait peut-être resté un auteur inconnu pour moi. Ça aurait dommage car c’est quelqu’un d’accessible, d’humble et de fort sympathique, qui écrit des livres qui me plaisent, comme par exemple Les pilleurs d’âmes que j’ai lu ensuite et chroniqué chez Anne-Laure. Aussi, en attendant de lire la suite, Les damnés de l’asphalte, qui m’attend sagement en PAL, voici la chronique que j’avais rédigé le 25 avril 2019.
Une découverte grâce au groupe et autant dire immédiatement que je ne le regrette pas. Il s’agit de l’histoire de Tom, dans une France (en gros l’aire urbaine parisienne) post apo. Ce jeune homme dispose d’un talent rare : savoir piloter. Et après le crash technologique qui sert de contexte, pouvoir se déplacer rapidement et discrètement est d’un intérêt énorme pour explorer ou connecter les différentes communautés, là où les kilomètres sont des gouffres. Bref, il se retrouve très vite au sein d’enjeux et de complots qui le dépassent et dont il va faire les frais, mais qui va lui permettre en même temps de se découvrir davantage et de devenir un vrai meneur d’hommes. L’univers s’épaissit au fur et à mesure que Tom agit et comprend à quoi il a affaire.
J’ai vraiment aimé. Il y a beaucoup de rebondissements, des moments de bravoure, de l’action, des « vilains » ; une ambiance parfois hardboiled (putain, il en prend plein la gueule…) ou parfois plus légère mais aussi sombre en lien avec certaines actions des personnages ou les paragraphes introductifs aux chapitres décrivant le glissement vers l’apocalypse. A ce niveau, j’ai trouvé l’équilibre bien mené. On a quelques éléments sur le passé et les causes mais distillés avec parcimonie et pour faire avancer l’intrigue. D’ailleurs, j’ai presque eu la sensation d’un roman post post apo, ou d’événements qui ne sont pas encore totalement soldés. Pour moi, il s’agit d’un roman d’aventure, avec les forces et les faiblesses inhérentes au genre, mais qui prête à réfléchir et dont l’aspect collapsologie peut faire froid dans le dos par son réalisme et sa forme. Je recommande chaudement !
Les +
- pas d’obésité en terme de pages
- un sujet original et bien traité, qui fait un joli clin d’œil aux débuts de l’aviation, voire 14-18
- un héros qui prend souvent l’initiative
Les –
- une impression parfois de répétition
- un peu prévisible à certains moments
Résumé éditeur
Dans une France plongée dans la violence, la famine et la misère, Tom Costa fait ce qu’il doit pour survivre ; à bord de son ULM, il chine et glane sa subsistance. Et, dès qu’il peut, il fonce la retrouver, elle, San, sa douce, sa lionne.
Mais bientôt, venu du Nord, un péril bien plus grand que les hordes de chiens sauvages ou les hors-murs le guette : une invasion a commencé et les Villes-États tombent les unes après les autres… Pour contrer cette menace, le vagabond du ciel va devoir former une escadrille de choc. Il pourra compter sur une poignée de têtes brûlées, parmi lesquelles Miki, le petit mécano et Cheyenne, l’insoumis. Ensemble, ils devront tout mettre en œuvre pour sauver leur peau et le peu qu’il leur reste, tandis qu’au-dessus d’eux, les étoiles s’en balancent.
Les étoiles s’en balancent de Laurent Whale, couverture de Frédéric Le Martelot, aux éditions FolioSF (2015, première édition en 2011 chez Rivière blanche), 480 pages.

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