Chronique – La débusqueuse de mondes, Luce Basseterre

Puisque je consacre cette semaine aux grosses bestioles de l’espace, après Barbares, voici un billet publié initialement sur Facebook, en novembre 2019, consacré à La débusqueuse de mondes de Luce Basseterre.

Roman acheté à l’époque où j’avais peu de contacts avec les blogs et où je suivais assez peu les avis. Ici, la 4e de couverture et l’envie de découvrir une autrice française de SF ont été décisives. Et je ne l’ai pas regretté, c’est un très bon livre. Relire ces chroniques me permet aussi de mesurer le chemin parcouru en terme de découvertes et de goûts…

Lire la suite « Chronique – La débusqueuse de mondes, Luce Basseterre »

Chronique – Barbares, Rich Larson

De Rich Larson , je ne connaissais rien. De Barbares non plus, à part qu’il s’agissait du 48e volume de la collection Une Heure Lumière du Bélial, et que d’après les illustration de couverture et première ligne de quatrième, ça parle de très grosses bestioles qui vivent dans l’espace. Et moi, j’aime les grosses bestioles.

Sur ce postulat, Barbares est une variation du planet opera à la fois moderne et retro. De la pure SF, très organique, au rythme effréné mais dont le titre dévoile un sous-texte politique.

Lire la suite « Chronique – Barbares, Rich Larson »

Chronique – Un Pont sur la brume, Kij Johnson

Chronique publiée initialement sur Facebook en décembre 2020. Une novella qui m’a été conseillée par Anne-Laure : voulant découvrir la collection aux sublimes couvertures, je lui avais demandé de me conseiller deux titres. Il s’agit donc de la seconde lecture, après l’excellent L’homme qui mis fin à l’histoire. Et je vais finir par croire que mes goûts sont assez transparents.

L’univers est très minimaliste, quelque part entre Fantasy et SF. Un empire coupé en deux par un fleuve de brume, dont le lit est peuplé de mystérieux géants. C’est tout et c’est tant mieux. Ici, point de vaste world building où la création d’un univers est parfois une fin en soi, aux détriments de l’intrigue ou des personnages ; mais un récit profond et intimiste.

Lire la suite « Chronique – Un Pont sur la brume, Kij Johnson »

Chronique – Un long voyage, Claire Duvivier

Il y a des lectures que l’on repousse longtemps, pour moult raisons, bonnes ou mauvaises. J’ai d’abord offert Un long voyage à mon épouse, qui a mis longtemps à le lire car c’est « looooooooong » – la faute au manque de dragons sans doute. Il y a ensuite les nombreux retours, pour l’essentiel dithyrambiques, qui déclenchent parfois chez moi un esprit grotesque et immature de contradiction. Puis vient le moment où l’on se rend compte, par exemple, que les lectures de cette année sont très masculines et anglosaxonnes et qu’équilibrer ça serait une bonne chose. Ou que c’est tout simplement le bon moment.

Lecteur ou lectrice, tu ne trouveras dans cette chronique aucune originalité. Je vais ajouter des louanges aux louanges. Un Long voyage est un des romans les plus beaux qu’il m’ait été donné de lire. En étant froidement analytique, je dirais que c’est un roman complet : une très jolie plume, un univers antique doucement esquissé avec sa part de mystères, et surtout un beau texte sur le temps qui passe. Je t’emmène.

Lire la suite « Chronique – Un long voyage, Claire Duvivier »

Chronique – American Elsewhere, Robert Jackson Bennett

Après Les maitres enlumineurs et Vigilance, je continue à remonter un peu dans le temps de l’œuvre de Robert Jackson Bennett. Voici la chronique d’un coup de coeur, publiée initialement sur Facebook en juin 2021. Pour la petite histoire, l’idée du blog était déjà bien avancée et j’avais peu ou prou trouver la manière dont je voulais écrire mes chroniques.

Ce roman a d’abord été traduit en France chez Albin Michel Imaginaire et les très bons retours des réseaux et de la blogosphère avaient entrainé l’ajout en « wish list ». La sortie en poche, alors que les Maitres Enlumineurs du même auteur triomphent, puis une proposition de lecture croisée ont formé un ascenseur de PAL fulgurant. L’illustration, la 4e de couverture ou encore les commentaires laissaient entrevoir de belles promesses ce qui est toujours risqué ; pourtant rarement un livre les aura autant tenues. Bienvenue chez les Desperate Housewives façon Lovecraft.

Lire la suite « Chronique – American Elsewhere, Robert Jackson Bennett »

Entrées en PAL : avril 2024

Hello tout le monde !

Mars a été encore un bon mois au niveau lecture, avec un total de 6 livres. Du dense et épais, avec notamment Vision aveugle ou du épais mais plus léger comme Les Maîtres enlumineurs, j’ai également terminé deux duologies avec Vers Mars et Swan Song tome 2, ainsi que deux novellas, Assassynth T1 et Sweet Harmony. En prime, j’ai beaucoup aimé tous ces livres, alors qu’ils sont – très – différents.

Logiquement, j’aurais donc dû intégrer 5 livres à ma PAL, mais un conseil de dernière minute est si vite arrivé… Allons voir.

Lire la suite « Entrées en PAL : avril 2024 »

Chronique – Vigilance, Robert Jackson Bennett

Il y a quelques jours, je vous disais tout le bien que je pensais des Maîtres enlumineurs de Robert Jackson Bennett. Vigilance était déjà dans ma PAL depuis quelque temps, et une lecture croisée a été l’occasion de l’en sortir – digression : je ne suis par contre pas convaincu que le format novella se prête à l’exercice.

La couverture, simple mais très efficace d’Aurélien Police, illustre parfaitement le propos de l’auteur. Les fusillades de masse tuent des individus, mais également les Etats-Unis, peu à peu. Si on y ajoute les engrenages d’un capitalisme toujours plus avide, appuyé par l’IA et les algorithmes, on obtient une nation cyberlibérale, dont l’agonie s’achève enfin.

Lire la suite « Chronique – Vigilance, Robert Jackson Bennett »

Chronique – L’Âme de l’Empereur, Brandon Sanderson

Je vous ai parlé, en début de semaine, des Maîtres enlumineurs où j’évoquais une parenté assez évidente avec les textes de Brandon Sanderson en raison de la profondeur et originalité des systèmes de magie. Pour étayer mon propos, j’en profite pour exhumer une chronique Facebook, publiée sur le groupe des Mordus de SFFF (venez, l’ambiance y bonne, la bienveillance de mise) en janvier 2021. Il s’agit de l’Âme de l’Empereur un roman court (ou novella) où il est possible de réécrire la réalité des objets ; point d’Enlumineurs, mais des Faussaires. Subtilité sémantique mise à part, les deux romans ont tout de même des ambiances différentes. Je vous laisse vous faire votre avis.

Lire la suite « Chronique – L’Âme de l’Empereur, Brandon Sanderson »

Chronique – Les Maîtres enlumineurs (T1), Robert Jackson Bennett

Je suis un lecteur quasi exclusif d’imaginaire, avec une préférence particulière pour la SF. Aussi, j’essaie d’être sélectif quand j’ajoute de la Fantasy dans ma PAL, car je trouve que le genre tourne assez vite en rond. Néanmoins, j’étais résolu à donner sa chance au premier tome des Maitres enlumineurs car les avis positifs étaient assez unanimes lors de la sortie grand format, et que ma première lecture de Robert Jackson Bennett, avec American Elsewhere – que j’ai chroniqué sur FB mais pas encore rapatrié ici, ce que je ferai bientôt – avait été un coup de cœur.

Je retrouve ici la patte de l’auteur et ce qui m’avait convaincu : un roman très cinématographique par son sens du rythme et du rebondissement, que l’on imaginerait sans peine adapté sur grand ou petit écran. Ainsi que des personnages auxquels on s’attache et qui ne sont pas monolithiques, et surtout une hybridation très malicieuse des genres. Car Les Maitres enlumineurs est un roman de Fantasy, certes, mais qui emprunte largement aux tropes du cyberpunk.

Lire la suite « Chronique – Les Maîtres enlumineurs (T1), Robert Jackson Bennett »

Chronique – Vision aveugle, Peter Watts

J’aime la SF, mais pas la Hard SF. Je trouve souvent que ce sont des textes ardus, en raison de descriptions et précisions scientifiques très poussées, en tout cas trop pour moi, et surtout d’une assez grande froideur. On pourrait – à raison – me rétorquer les arguments habituels mais valables d’ordre quantitatif ou qualitatif : je n’en aurais pas lu assez, et/ou pas les bons. Un peu comme les choux de Bruxelles. Néanmoins, il m’arrive – parfois – de reconnaitre ma mauvaise foi et – adverbe légèrement supérieur à parfois – d’écouter les conseils de personnes triées sur le volet, en l’occurrence Steph et Vincent. Ils me connaissent bien et ne se sont pas trompés.

Pourtant, il y avait un risque. Mon premier (et unique) contact – désolé – avec Peter Watts était sa nouvelle nommée Collateral parue dans le Bifrost 108 et que j’ai détesté, l’auteur rejoignait Chiang et Egan dans ma liste « plutôt manger des choux de Bruxelles que relire ». Pourtant, une histoire de premier contact, la présence d’un vampire et un titre extrêmement intriguant m’ont convaincu de changer d’avis. Et, même s’il s’agit effectivement d’un fichu roman de hard SF parfois complexe, c’est un roman qui n’a rien de froid et dont la réflexion est d’une remarquable et intelligente densité. Bref, j’ai aimé.

Lire la suite « Chronique – Vision aveugle, Peter Watts »

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑