Chronique – Hurlements, Alma Katsu

J’ai décidé de me consacrer en priorité aux « nouveautés » poche, c’est à dire les textes publiés pour la première fois dans ce format (voire les inédits) ; et même si j’ai parfois l’impression qu’il me manque une culture classique, je préfère tout de même me consacrer aux nouveautés. J’en profite pour remercier le site Noosfere qui annonce les sorties mois par mois, ou encore Célinedanaë, Sometimes a book et L’ours inculte : grâce à vous, j’ai pu éplucher toutes les sorties.

Et c’est en fouillant dans ces précieuses pages, consacrées à septembre, que j’ai déniché ce titre d’une maison d’édition dont l’activité Imaginaire était totalement passé sous mon radar ; la nouveauté est en réalité double, car je ne connaissais pas davantage l’autrice. Hurlements m’a immanquablement fait penser à Terreur : le récit d’un évènement historique réel auquel on ajoute un élément fantastique pour expliquer l’inexpliqué. Ici, les personnages doivent faire face aux difficultés d’un voyage, au surnaturel… et surtout à eux-mêmes.

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Chronique – La cité des nuages et des oiseaux, Anthony Doerr

Je n’aime pas les bandeaux rouges. Je n’aime pas les mentions du type « un des meilleurs livres… ». J’ai également parfois un peu de crainte quand un auteur de littérature blanche s’aventure sur le terrain de l’imaginaire. Bref, je m’aventure parfois à reculons dans un texte que je décide d’exhumer de ma PAL car « à un moment, faut ben ! ». Et quand c’est une brique de plus de 800 pages, le manque d’envie peut être encore plus grand.

Mais parfois, c’est un moment de grâce, de pur bonheur. Quand nous sommes happés dès le début, où chaque page tournée se savoure, puis nous entraine inéluctablement à la suivante, encore et encore, et qu’une pensée vient : « je lis un des meilleurs livres de tous les temps ». Vous avez compris, ce roman est un grand coup de cœur ; au programme : amour des livres, de l’histoire et de la SF, de l’émotion. Un livre écrit pour moi en somme.

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La trilogie du samedi – Trilogie d’une nuit d’hiver, Katherine Arden

La trilogie du samedi est un nouveau type de billet sur le blog, clin d’œil à l’incontournable rendez-vous télévisuel que les plus jeunes – et les plus vieux – d’entre vous ne connaissent peut-être pas, mais surtout solution à un problème que je rencontre pour rédiger certaines chroniques. Car il est relativement facile d’écrire au sujet d’un premier tome, mais l’exercice est un casse-tête – du moins pour moi – quand il s’agit des suivants, sans parler du deuxième volume, souvent de transition et régulièrement le moins bon d’une trilogie. Ajoutez la question des potentiels spoils, écrire sans raconter le début ou dévoiler la résolutions des intrigues précédentes est une gageure. Enfin, dernier cas de conscience : faut-il « vendre » un premier tome, qui peut-être enthousiasmant, et dont la trilogie est finalement un soufflé qui retombe ?

Je teste donc une démarche qui me permettra, je l’espère, de répondre à toutes ces problématiques et qui, je l’espère – bis – vous plaira. La structure sera probablement identique entre les différentes itérations de ce rendez-vous mensuel, je l’espère – ter – : une présentation générale de la trilogie et de ses thèmes, l’articulation des tomes (avec garantie sans spoils majeurs) et, en guise de conclusion, l’intérêt général en tant que cycle, en toute subjectivité. Et pour ce premier épisode, j’ouvre avec un coup de cœur : La trilogie d’une nuit d’hiver de Katherine Arden, qui pourrait être considérée comme un modèle du genre.

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Chronique – Terreur, Dan Simmons

Voici un billet publié initialement sur Facebook, en décembre 2019, et que j’exhume dans le cadre d’une semaine consacrée aux mythes froids. Je connaissais alors l’auteur pour son cycle devenu un classique, Hypérion et sa suite, Endymion. Terreur m’avait été conseillé dans le cadre du Cold Winter Challenge. Le résumé m’avait accroché : je l’ai donc acheté et lu immédiatement sans passer par la case PAL. Le bestiau est une brique dépassant les 1000 pages et comme je l’ai lu en 8 jour, on peut en déduire que j’ai aimé. Beaucoup même.

Concernant Simmons, de l’eau a coulé sous les ponts et j’ai découvert ses idées politiques inscrites à l’aide très à droite des Républicains US, au point d’hésiter à republier cette chronique. Pourtant, je n’ai pas perçu d’éléments rhétoriques qui m’auraient dérangé dans ce texte, qui mériterait, de fait, une relecture.

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Chronique – Boudicca, Jean-Laurent Del Socorro

Après avoir évoqué Le chien du forgeron en début de semaine, restons dans les héros celtes, cette fois-ci avec une héroïne : Boudicca ; toujours dans l’Antiquité, mais nous passons cette fois-ci du mythe à la légende. J’ai déjà eu l’occasion de chroniquer des romans de Jean-Laurent Del Socorro (et il m’en reste une à rédiger), qui sont toujours de beaux moments de lecture pour moi. Aussi, j’exhume ce retour publié initialement sur Facebook, en mars 2020.

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Chronique – Le prestige, Christopher Priest

Après vous avoir parlé de Conséquences d’une disparition, j’exhume mes retours passés sur les romans de Christopher Priest. Après avoir ressorti Les extrêmes, voici Le prestige, roman beaucoup connu, surtout après l’adaptation de Nolan en 2006 (que personnellement je n’ai pas vu). Toujours un roman priestien, avec ses qualités et son obsession au sujet de la réalité, et ses mêmes défauts, avec une fin abrupte et frustrante.

Court retour daté du 16 août 2019, publié à l’époque sur FB.

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Chronique – Conséquences d’une disparition, Christopher Priest

J’aime beaucoup, enfin je crois, ce qu’écrit Christopher Priest. Il s’agit en effet du cinquième roman de l’auteur que je lis (après Le monde inverti, Les extrêmes, Le prestige et La machine à explorer l’espace), même si j’espace un peu ces lectures, histoire de laisser mon cerveau s’en remettre. La réédition de Conséquences d’une disparition chez FolioSF il y a quelques semaines ne pouvait toutefois me laisser indifférent, surtout quand l’auteur le plus dickien (que je connaisse) s’attaque à cet évènement-monde qu’est le 11 septembre.

Le titre d’origine est An american story et je crois que, une fois n’est pas coutume, je préfère ce choix français, à la fois mystérieux et bon résumé des thématiques du livre. De même, l’habile couverture d’Aurélien Police met directement dans l’ambiance, attise la curiosité, sans trop en dévoiler. Ici, l’auteur obsédé par la réalité mêle Histoire, histoires et mathématiques.

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Chronique – Rêves de gloire, Roland C. Wagner

Rêves de gloire de Roland C. Wagner

Après Michel Pagel, je reste dans le thème de l’uchronie, française et originale, pour un autre auteur majeur, le regretté Roland C. Wagner. Je ne vous conseillerai jamais assez de lire ses Futurs mystères de Paris, qui sont de petits bijoux de drôlerie et d’hommage au genre hard boiled, avec son détective Temple de l’Aube radieuse qui est un de mes personnages de fiction favoris. Ici, je vous parlerai de Rêves de gloire, qui est probablement un des livres les plus exigeants qu’il m’ait été donné de lire et qui est considéré comme son chef d’œuvre. Ce retour date initialement d’octobre 2019 et a été publié sur Facebook.

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Chronique – Cochrane VS Cthulhu, Gilberto Villarroel

Cochrane VS Cthulhu de Gilberto Villarroel

J’ai découvert Lovecraft et son « mythe de Cthulhu » durant mes années lycée, au cœur des années 90, d’abord par le jeu de rôle puis, curiosité oblige, par les recueils de nouvelles éditées déjà à l’époque chez Pocket et libellées « H.P. Lovecraft et A. Derleth présentent » (instant nostalgie avec ces couvertures argentées et le début du texte sur la couverture…). J’ai immédiatement adhéré, ce qui est surprenant car je suis plutôt du genre trouillard, carrément pleutre même, et j’ai depuis continué à lire du Lovecraft et à explorer les adaptations en romans ou sur d’autres supports. De plus, je viens de recevoir la sublime intégrale chez Mnémos pour laquelle, comme beaucoup je crois, j’avais contribué au financement participatif . D’ailleurs, le tentacule n’a jamais été autant à la mode (vive ma bannière !), et libre de droits, comme l’indiquent les adaptations, classiques ou pulp, comme Les dossiers Cthulhu (Tentacules VS Holmes), Celle qui n’avait pas peur de Cthulhu (Tentacules VS Parisienne) ou encore l’hommage non dissimulé dans Kraken (Tentacules VS zoologiste spécialisé en tentacules).

Dans ce cas, une uchronie napoléonienne, avec une couverture exhibant Fort Boyard et donc régressive au-delà du lycée, se devait d’atterrir dans ma PAL. Aucun mensonge dans cette couverture et ce titre, nous avons du Cochrane dans un décor atlantique historique, du Cthulhu, et du versus. Mais qui gagne ?

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Chronique – Toutes les saveurs, Ken Liu

Toutes les saveurs de Ken Liu

J’avais décidé de rattraper mon retard dans la collection UHL mais je ne pouvais pas résister à un nouveau Ken Liu, après le parfait L’homme qui mis fin à l’histoire, le très bon Le Regard, novellas également éditées dans cette collection, ainsi que la Ménagerie de papier, superbe recueil de nouvelles toujours au Belial ainsi qu’en poche chez FolioSF. Pour une fois, je lis une nouveauté, et je ne le regrette pas du tout. Avec ce texte syncrétique, l’auteur étatsunien qui a grandi en Chine apporte une pierre, voire une graine, supplémentaire à ses réflexions sur l’altérité et la rencontre des cultures.

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