Je vous ai parlé, en début de semaine, des Maîtres enlumineurs où j’évoquais une parenté assez évidente avec les textes de Brandon Sanderson en raison de la profondeur et originalité des systèmes de magie. Pour étayer mon propos, j’en profite pour exhumer une chronique Facebook, publiée sur le groupe des Mordus de SFFF (venez, l’ambiance y bonne, la bienveillance de mise) en janvier 2021. Il s’agit de l’Âme de l’Empereur un roman court (ou novella) où il est possible de réécrire la réalité des objets ; point d’Enlumineurs, mais des Faussaires. Subtilité sémantique mise à part, les deux romans ont tout de même des ambiances différentes. Je vous laisse vous faire votre avis.
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Je suis un lecteur quasi exclusif d’imaginaire, avec une préférence particulière pour la SF. Aussi, j’essaie d’être sélectif quand j’ajoute de la Fantasy dans ma PAL, car je trouve que le genre tourne assez vite en rond. Néanmoins, j’étais résolu à donner sa chance au premier tome des Maitres enlumineurs car les avis positifs étaient assez unanimes lors de la sortie grand format, et que ma première lecture de Robert Jackson Bennett, avec American Elsewhere – que j’ai chroniqué sur FB mais pas encore rapatrié ici, ce que je ferai bientôt – avait été un coup de cœur.
Je retrouve ici la patte de l’auteur et ce qui m’avait convaincu : un roman très cinématographique par son sens du rythme et du rebondissement, que l’on imaginerait sans peine adapté sur grand ou petit écran. Ainsi que des personnages auxquels on s’attache et qui ne sont pas monolithiques, et surtout une hybridation très malicieuse des genres. Car Les Maitres enlumineurs est un roman de Fantasy, certes, mais qui emprunte largement aux tropes du cyberpunk.
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L’idée (enrichissante mais folle) de préparer un concours m’a tenu éloigné de la lecture plaisir, et par conséquent du blog, pendant une année. Cette longue privation m’a permis de réaliser, même si je n’en doutais guère, à quel point tout cela était important pour moi, de mesurer la passion en somme. Me voici donc de retour, d’abord à la lecture puis au blog. Aussi, pour cette sortie de torpeur j’avais envie de commencer par une lecture doudou, un coup de cœur.
Il y a deux ans, je chroniquais Ronde de nuit de Sir Pratchett en arrivant à la conclusion qu’il s’agissait désormais de mon tome favori. Il devra désormais se contenter d’une deuxième place, derrière son successeur, Le régiment monstrueux. À nouveau, l’auteur fait le choix d’adapter un élément historique au Disque Monde et de se l’approprier pour passer un message engagé – mais avec subtilité – en revenant toutefois davantage à l’humour. Cette fois, point de révolution : guerre, nationalisme et place de la femme au menu. Une actualité qui ne refroidit jamais.
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Après avoir évoqué Le chien du forgeron en début de semaine, restons dans les héros celtes, cette fois-ci avec une héroïne : Boudicca ; toujours dans l’Antiquité, mais nous passons cette fois-ci du mythe à la légende. J’ai déjà eu l’occasion de chroniquer des romans de Jean-Laurent Del Socorro (et il m’en reste une à rédiger), qui sont toujours de beaux moments de lecture pour moi. Aussi, j’exhume ce retour publié initialement sur Facebook, en mars 2020.
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Né en 1991, Camille Leboulanger est un auteur prolifique avec déjà six romans à son actif. Il fait également partie de la – trop – longue liste d’auteurs francophones que je voulais découvrir, d’autant plus que j’apprécie son engagement, dont je me sens proche. Aussi, une sortie en poche, avec pour thème la revisite d’un mythe (un genre que j’apprécie), était le petit coup de pouce nécessaire pour une première lecture.
Le chien du forgeron interprète le mythe de Cúchulainn, un des héros – au sens classique du terme – les plus importants du folklore celte. Les légendes qui l’évoquent sont nombreuses, souvent contradictoires, et fixées par écrit beaucoup plus tardivement. Camille Leboulanger décide d’en faire un roman sous forme d’une mise en abyme, tout en lui ajoutant une dimension moderne en se posant la question de la figure du héros, sans oublier – ce qui n’était pas aisé – les personnages féminins.
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Les vacances se terminent, et le blog achève en même temps sa première année. Mondes de poche a logiquement fait la part belle aux éditeurs de poche les plus connus (Folio, J’ai lu, Pocket et Le livre de poche) mais aussi à d’autres – un peu – plus confidentiels et notamment à ma collection chouchou : Une heure lumière, éditée par le Bélial. Je ne pouvais pas clore cette année sans reprendre la chronique d’un de mes premiers contacts, à l’époque où je ne savais pas encore par quel texte commencer, et qui est devenu depuis une de mes romans courts – voire textes – favoris. Place donc à Un pont sur la brume de Kij Johnson ; chronique publiée initialement sur Facebook en décembre 2020.
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Après ma liste des 10 romans incontournables écrits par des autrices en lien avec le #incontournablesSFFF du blog Nervertwhere, j’en profite pour remettre en lumière des livres que j’ai beaucoup aimé avant la mise en ligne de Mondes de poche. Je ressuscite ici une chronique publiée initialement en août 2020, sur le groupe Facebook des Mordus de SFFF, et je me dis que j’aimerais bien que l’autrice écrive davantage de l’imaginaire pour adultes…
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Rédis Goddyn est connu essentiellement pour son heptalogie de Fantasy Le sang des 7 rois, cycle que je ne lirai jamais car je préfère ce genre à doses très homéopathiques. Néanmoins, quand l’Atalante m’a proposé L’ensorceleur des choses menues en service presse, la quatrième de couverture était suffisamment intrigante pour que j’accepte, d’autant plus que j’essaie de lire davantage d’auteurs francophones.
En effet, L’ensorceleur des choses menues correspond à la Fantasy qui me plait désormais – même s’il y a des exceptions – avec un univers et des personnages originaux et éloignés des clichés actuels et un discours politique et social fort.
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La collection Une Heure Lumière, dédiée aux romans courts ou novellas, contient essentiellement des titres de SF. Par conséquent, la proposition d’un texte qui n’appartient pas à ce genre – notez les précautions de langage pour ne pas classer ce titre – et qui de surcroit est le premier d’une trilogie, l’éditeur proposant habituellement des one shot à l’exception involontaire de Molly Southborne, ne pouvait que provoquer un petit évènement. Dernière particularité de cette novella, elle est sensiblement plus longue que les autres volumes, promesse d’un texte riche.
Le serpent a pour décor – même si c’est davantage que cela – la Venise du XVIIe siècle avec tout ce que cela implique comme représentations et nous raconte l’histoire de Thene, qui se laisse prendre au Grand jeu, le tout servi par une forme originale et appropriée.
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J’aime beaucoup les uchronies et je souhaite continuer à découvrir des auteurs et autrices francophones. Les derniers parfaits devait donc arriver tôt ou tard entre mes paluches. Ici, le déclencheur est une lecture croisée entre Stéph et Lianne, lors d’une session des Lectures duo que j’organisais sur Facebook. Si je savais que Lianne était cliente de Fantasy, je savais également que Stéph l’était beaucoup moins ; aussi, quand les deux ont aimé ce livre, je savais que je pouvais me lancer.
Après lecture de la quatrième de couverture, je m’attendais à une uchronie « pure », c’est à dire une histoire divergente mais plausible, sans élément caractéristique de l’imaginaire. Je me suis fourvoyé. L’élément uchronique est l’ajout de la magie, donc une divergence ample qui change complètement le paradigme du contexte pour aboutir à un univers de Fantasy. Paul Beorn nous livre une H(h)istoire qui croise magie et religion, où un groupe de personnages très typés vivent une aventure rythmée aux enjeux majeurs.
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