Chronique – Un océan de rouille, C. Robert Cargill

Un océan de rouille fait partie de cette liste de livres achetés le mois de leur sortie, quand je suis intrigué par une quatrième de couverture et/ou un bouche à oreille positif, mais qui peut trainer un peu en PAL car n’étant pas particulièrement attendu. C’est souvent après une petite séance d’archéologie qu’un de ces titres peut être pioché, pour trancher avec des lectures précédentes. Ici, j’avais envie de « vraie » SF – comprendre là ou la technologie joue un rôle important – en one shot, et avec un soupçon d’action.

C. Robert Cargill est un de ces auteurs étatsuniens qui écrit pour différents supports, littérature donc, mais aussi cinéma (Dr. Strange…) et dont l’écriture est un métier, dans tous les sens du terme. Ce sont des profils d’auteurs que j’aime bien, car même si on s’éloigne de l’artisanat voire de l’art tout court, on obtient en général des œuvres efficaces, bien calibrées – rien de péjoratif ici, je ne suis pas (trop) élitiste – sans être nécessairement des blockbusters décérébrés. Un océan de rouille est à ce titre un livre divertissant, appartenant à la catégorie du post apo, hybride entre Mad Max et Terminator mais sans humains, dont les enjeux augmentent au fil des pages, et qui traite finalement de problématiques bien humaines, comme le libre-arbitre ou la vie.

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Chronique – Nous sommes légion (Nous sommes Bob 1), Denis E. Taylor

Pour cette semaine, après Libration, je reste dans le genre Space Opera et le thème des IA. Et si ce dernier est un texte sérieux, voire triste, l’autre cycle que j’ai choisi l’est largement moins – sérieux et triste, suivez !

A cette occasion, je sors des archives une chronique Facebook rédigée en octobre 2021 et portant sur le premier tome du Cycle Nous sommes Bob, Nous sommes légion de Denis E. Taylor. Ici Bob n’est pas tout à fait une IA, mais une intelligence humaine implémentée – copiée ? – dans une machine. Le traitement est différent mais certaines interrogations me paraissent comparables.

A noter que les trois premiers ont été traduits, et que l’auteur a su ajouter une véritable intrigue au fil des tomes, qui perdent du coup – et heureusement peut-être – en humour. D’autres ont suivi en VO mais l’éditeur français d’origine, Bragelonne, a arrêté l’investissement, préférant plutôt sortir une 17e édition collector de Légende. Ou une 18e. Ou le Sorceleur.

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Chronique – Libration (Les voyageurs T2), Becky Chambers

Le cycle des Voyageurs a rapidement provoqué une certaine hype, l’autrice s’installant en figure de proue d’une « nouvelle » manière de concevoir la SF, et plus particulièrement le Space Opera. Exit donc les récits angoissants ou violents, qui dépeignent souvent un futur qui fait assez peu envie – textes pensés et écrits à mon humble avis comme des contre-modèles ou guides à ne pas suivre, n’en déplaise à Musk. Cette approche différente est suffisamment convaincante pour que je lise, et apprécie, le premier tome (L’espace d’un an) et prolonge le cycle avec le roman objet de ce billet.

J’y ai retrouvé les qualités – et défauts, j’y reviendrai – du précédent et qui semblent être la marque de fabrique de l’autrice : un vrai Space Opera aux paysages, ambiances et espèces aliens variées ; un intérêt poussé quant aux Intelligences Artificielles ; et surtout une attention portée aux personnages et à leurs relations, thème où Chambers excelle. Cela ne m’a toutefois pas totalement comblé car même si j’ai passé un bon moment, j’ai aussi trouvé que ça manquait parfois un peu de péripéties.

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Chronique – Rêves de machines, Louisa Hall

Après avoir évoqué la relation IA/Humanité avec Le temps d’un souffle je m’attarde, je reprends une très vieille chronique d’un roman, voire un fix-up, qui traite de la même problématique mais peut-être d’une façon plus ouverte. Je pense qu’il faut que je me décide à lire Blade Runner, qui manque décidemment à ma culture. Rêves de machines était un achat spontané, en tête de gondole du Cultura d’à côté et j’en avais fait le (court) retour en décembre 2019.

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Chronique – Le temps d’un souffle, je m’attarde, Roger Zelazny

Roger Zelazny est plutôt connu pour ses œuvres inspirées par les mythologies, qu’elles soient grecques, indiennes, celtiques… Auteur très prolifique, qui a écrit dans tous les genres de l’imaginaire, il s’est aussi beaucoup intéressé à l’informatique : Deus Irae en 1976 (même si Dick y est sûrement pour quelque chose), 24 vues du Mont Fuji par Hokusai en 1985 et qui me parait compléter parfaitement le texte évoqué dans ce billet, ou encore la deuxième pentalogie d’Ambre avec la Roue Spectrale de Merlin à partir de 1986… et probablement de nombreux textes que je n’ai pas lu.

Dans cette novella de 1966, Zelazny imagine un monde post-apocalyptique, sous la surveillance de puissantes intelligences artificielles, dont une qui rêve d’humanité.

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Chronique – 24 vues du Mont Fuji par Hokusai, Roger Zelazny

J’ouvre une semaine dédiée au Japon comme source d’inspiration. Je commence d’abord par ressortir une chronique publiée sur Facebook le 12 avril 2021.

Après le cycle d’Ambre puis Songe d’une nuit d’octobre (la chronique sera surement ressucitée un jour), nouveau Zelazny pour moi. Je commence à peine à mesurer l’étendue de son œuvre et la portée de son talent. Ici, encore un récit à part, une novella où l’auteur déclare son amour à Hokusai. Le parallèle est saisissant : un écrivain connu du « grand public » essentiellement pour une œuvre évoque un peintre extrêmement prolifique, et artiste au sens large, « réduit » à sa Vague.

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Chronique – Les enfants du passé, Luce Basseterre

J’ai lu La débusqueuse de monde à sa sortie en poche, déjà au Livre de poche. J’avais beaucoup apprécié ce roman et les livres de l’autrice figurent donc la liste des achats automatiques à chaque nouvelle sortie (et que je ne passe pas au travers des nouveautés). Luce Basseterre fait également partie des auteurs et autrices que je suis sur les réseaux sociaux et dont j’apprécie le côté engagé, dans lequel je me retrouve assez largement.

Avec Les enfants du passé, l’autrice reste dans le genre du Space Opera mais se concentre surtout sur les relations humaines et sur la question du libre-arbitre.

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