Le club de Michel Pagel
La couverture a circulé sur le groupe Facebook des Mordus de SFFF, dans une publi de cover reveal d’Anne-Laure. J’en ai parlé à ma femme qui me l’a offert. Ce n’est qu’après que je me suis rendu compte qu’il s’agit du même auteur que Le Roi d’Août, livre que je considère comme un chef d’œuvre. [J’ai d’ailleurs depuis à nouveau déclaré mon amour à Michel Pagel dans mon retour sur Orages en terre de France.]
L’accroche du livre est simple : les personnages du Club des 5 se réunissent 30 ans plus tard, sur les lieux de leurs aventures. Ils sont désormais adultes, ne sont plus que 4, le chien Dagobert étant décédé. Forcément, un meurtre a lieu…
Voici donc mon court retour publié initialement sur FB en août 2019.
Difficile d’en dévoiler trop sans spoiler. Disons que les personnages ont bien vécu les aventures du Club des 5 et qu’elles ont été publiées en Angleterre et traduites en France. Le livre joue donc sur la mise en abîme, le miroir entre la fiction et la réalité. Le fantastique se glisse petit à petit… Les personnages, enfants aux caractères quasi caricaturaux bien définis par un auteur jeunesse deviennent des adultes nostalgiques d’une période enchantée, presque utopique, et dont les caractéristiques se sont accentuées, souvent pour le pire.
Pagel écrit bien, très bien bien. C’est un écrivain qui nous livre une réflexion sur les livres de notre enfance, où les héros avaient l’âge du lecteur, et ce que deviennent ces histoires pour un auteur, qui est aussi lecteur, adulte. On a parfois l’impression que l’auteur déteste ces personnages, et c’est peut-être en partie vrai. Mais ce traitement est surtout utile à l’histoire et aussi, pour ma part, je me suis rendu compte que je « déteste » aussi ces personnages. Comme si je m’en voulais de ne pas avoir vu les « défauts » de ces livres quand j’étais enfant (je ne suis peut-être pas clair et je m’égare probablement). Sur la forme, le rythme est excellent. Au moment où on commence à se douter, à comprendre, l’auteur nous livre les révélations voire nous surprend à l’aide de quelques fausses pistes ou retournements bien amenés. Le tout se lit très vite : peu de pages et une envie d’arriver au dénouement, de savoir… J’ai adoré ce livre, pour toutes ces qualités mais aussi (surtout ?) car il correspond tout à fait à ce que j’aime. Un 2e livre majeur d’un auteur qui me donne l’impression d’écrire pour moi…
Les +
- La couverture
- L’écriture
- Une (double) mise en abîme au service au polar !
Les –
- Ne peut s’apprécier qu’en connaissant (très) bien l(es) livre(s) du Club des 5, ou une œuvre du même type [à défaut, lisez l’article wikipédia très bien foutu]
- Intellectualise un pan de notre enfance
Résumé éditeur
Longtemps, ils avaient été Cinq. François, Claude, Mick, Annie et Dagobert, quatre enfants et un chien, ont autrefois formé un Club et vécu bien des aventures extraordinaires. Trente ans plus tard, le chien est mort depuis longtemps quand trois membres du Club, devenus adultes, séparés par la vie, sont invités par le quatrième à l’endroit même où ils passaient leurs vacances dans leur enfance. Bientôt, a lors que la maison est isolée par d’importantes chutes de neige, la vieille mère de Claude est assassinée… Mick est-il le responsable, comme semble le penser François ? A moins qu’un assassin se dissimule dans les environs enneigés ? Et pourquoi Claude se retrouve-t-elle régulièrement projetée sur un rivage anglais, à la rencontre d’enfants et d’un chien ressemblant singulièrement à ceux qu’ils étaient autrefois, elle et ses cousins ? Dans un huis clos étouffant, écrit comme un thriller, une fable magistrale sur l’imaginaire de l’enfance, nos peurs, nos doutes.
Le club de Michel Pagel, aux éditions Helios (Juin 2019, édition précédente en 2016, aux Moutons électriques), 208 pages.

Je trouve le concept très sympa et connaissant l’auteur ça doit effectivement se lire tout seul !
Merci pour la découverte ^^
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Oui ça se dévore. Et ça n’est guère long 😉
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