Après vous avoir parlé de Conséquences d’une disparition, j’exhume mes retours passés sur les romans de Christopher Priest. Voici donc les extrêmes, qui n’est pas le roman le plus cité de l’auteur, mais qui traite pourtant son thème de prédilection, la réalité, dans un texte de pure SF. Avec le recul, c’est intéressant de voir les similitudes avec Conséquences et la manière dont il le préfigure un peu.
Court retour daté du 16 avril 2019, publié à l’époque sur FB (je débutais ^^’)
Deuxième lecture pour moi de cet auteur, après le Monde Inverti. Et comme j’avais aimé, j’avais acheté le présent bouquin. Je vais me laisser un peu de temps, mais il y en aura un 3e.
Une claque. Pour moi, Priest est un véritable écrivain. Les descriptions sont minutieuses et on imagine sans difficultés l’univers qu’il nous propose. Cette immersion est une réussite, d’autant plus que c’était nécessaire avec le propos du livre. Les personnages sont bien décrits, avec leurs souffrances, leurs faiblesses. Pas question de les aimer ou les détester, ce sont des humains, simplement ; et on a l’impression de ne pas côtoyer des personnages de roman. Au niveau de l’intrigue, cela tourne autour des tueries de masse et leurs conséquences, mais aussi la fascination qu’elles exercent. Là encore, un tour de force de l’auteur : il ne donne pas son point de vue, ne fait pas de leçon de morale…Pourtant, on arrive à imaginer, ressentir, mesurer l’impact de ces événements. L’aspect réalité virtuelle sert de prétexte à ces réflexions et en renforce les problématiques autour des souvenirs, conférant au livre une touche quasi dickienne.
Ce n’est donc pas une lecture facile ou agréable, avec une intrigue à résoudre, mais une plongée dans la psyché et les traumatismes. Cela sonne juste, totalement, avec une grande maturité et une vraie plume.
Les +
- Un thème casse-gueule mais parfaitement maitrisé
- Pas de caricature
- Les descriptions et l’ambiance
Les –
- Pas de réelle intrigue, donnant une impression de fin abrupte
Résumé éditeur
Teresa Simons, jeune enquêtrice du FBI, a suivi la formation aux sessions ExEx – aussi appelées les «extrêmes» –, ces mondes virtuels violents et ultra-réalistes reconstituant à la perfection des situations de crise ayant réellement existé afin de former les nouveaux agents.
Mais depuis qu’Andy, son mari, est mort dans une intervention qui a mal tourné, Teresa ne parvient plus à s’extraire de la virtualité et s’enfonce peu à peu dans ses souvenirs. Elle décide de se rendre à Bulverton, dans le sud de l’Angleterre, où le jour de la mort de son mari eut lieu un terrible massacre. C’est là, au sein d’une petite communauté traumatisée, que Teresa va découvrir ce qu’impliquent réellement les «extrêmes»…
Les extrêmes de Christopher Priest, traduit par Thomas Bauduret, aux éditions FolioSF (présente édition de 2015, première édition VF en 2000, parution VO en 1998), 496 pages.

Ayant peu lu sur la thématique et le roman étant en un tome unique, je le note !
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Et ça se lit très facilement 🙂
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Ce qui est un plus non négligeable !
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Bon bon bon, je note. Et ça semble vraiment être un auteur à lire Priest…
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Ok, il faut vraiment que je découvre Priest !
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À mon avis, il faut choisir en fonction du thème qui te plait le plus. J’avais lu le monde Inverti il y a longtemps, vraiment excellent aussi.
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Je note. ^^
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