Chronique – Élise sur les chemins, Bérangère Cournut

Tenir un blog est différent d’un site Internet, car il y est davantage admis, et peut-être même attendu, que sa ou son propriétaire se livre un peu, voire échange avec les âmes égarées perdues parmi ses quelques billets. Pour évoquer Élise sur les chemins de Bérangère Cournut, je n’ai guère le choix, tant ce court livre m’a parlé, en tant que lecteur mais au-delà. Car parmi les quelques passions qui m’animent, il y a bien évidemment les lectures de l’imaginaire, ce blog en est une des preuves, mais aussi la géographie, dont j’ai fait partiellement mon métier, avec une flamme ravivée par mes années agrégatives.

Aussi quand l’autrice francophone se lance dans une biographie librement inspirée de la famille d’Élisée Reclus, sous forme d’un conte fantastique en vers libres, pour prolonger les luttes anarchistes du géographe épris de liberté… cela donne un grand coup de cœur.

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Chronique – Cuirassés, Adrian Tchaikovsky

Avec Cuirassés, c’est la troisième fois que l’auteur britannique est édité dans la collection de novellas Une heure Lumière. Il appartient à mon panthéon personnel des auteurs de SF, avec des textes caractéristiques mais toujours différents, avec sa prose acérée, tout particulièrement ici.

C’est dire si j’attendais ce texte avec impatience, toujours fasciné par les robots et les méchas – on ne se refait pas – ainsi que la promesse formulée par la quatrième de couverture. J’imaginais quelque chose lorgnant vers Le vieil homme et la guerre de Scalzi, mais avec un texte peut-être plus réaliste, n’étant pas un SpaceOp. Et en effet, Tchaikovsky s’inspire de l’Histoire pour son texte et nous propose un contexte géopolitique tendu, qui rappelle la Guerre Froide, et où la distinction entre les forces en présence devient extrêmement floue, tout en multipliant les références à l’histoire de la SF.

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Les trilogies du samedi – La Tour de garde, Guillaume Chamanadjian & Claire Duvivier

J’ai pris la décision il y a quelques temps de n’entamer la lecture d’un cycle qu’une fois celui-ci terminé ; je n’apprécie guère quand les suites ne sont finalement pas éditées, et ma mémoire n’est plus ce qu’elle était. J’évite également ainsi le phénomène de hype lié à un début parfois tonitruant, puis un prolongement plus médiocre, voire pire. Le cycle publié intégralement, cela me permet aussi de rapprocher les lectures, sans aller jusqu’au binge reading mais en lisant une série puis d’enchainer une autre. Voici l’état d’esprit qui était le mien.

La Tour de garde m’a réconcilié – durablement – avec ces grandes fresques, que j’ai aimé savourer au rythme d’un tome par mois. Durant un semestre complet, les personnages des capitales du Sud et du Nord m’ont accompagné, et je les ai quittés avec énormément de tristesse ; vous l’avez donc deviné, je vais ajouter mes louanges à ce qui est déjà un véritable succès, tant critique que commercial.

Même s’il s’agit de deux trilogies, je garderai la structure habituelle de cette rubrique du blog : une présentation générale du cycle et de ses thèmes, l’articulation des tomes – avec les options de lectures permises ici – et, en guise de conclusion, l’intérêt général en tant que cycle.

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Chronique – Code Ardant, Marge Nantel

Il y a des récits qui ont intégralement pénétré la culture populaire, qui font écho même chez celles et ceux qui n’étaient pas encore de ce monde, ou qui n’en ont guère vu plus que quelques images aperçues au détour d’un réseau social. Mad Max est de ceux-ci et a inspiré au-delà des deux océans étatsuniens : Fist of the North Star au Japon pour n’en citer qu’un, et est de nouveau à la mode depuis le développement de la franchise.

Code Ardant n’est pas la première œuvre hexagonale à s’inscrire dans les marques de pneu du film de 1979 et en reprend largement les codes – avec ses qualités et défauts – en mettant en scène une bande de doux dingues qui se démènent dans un monde où finalement rien ne change, ou presque.

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Chronique – Chanter le silence, Cassandra Khaw

Deux moi après Briser les os (chronique ici), la collection RéciFs nous propose la seconde partie de la duologie Persons non grata, dans laquelle Cassandra Khaw poursuit l’hommage et sa revisite de l’œuvre de Lovecraft. Nous retrouvons donc Pearsons, notre privé du premier volume, mais dans une ambiance et une histoire bien différentes, puisqu’il n’en est pas le narrateur.

Avec ce changement de focale, Chanter le silence reprend d’autres thématiques de l’auteur années folles, avec une intrigue qui se rapprocherait davantage des Contrées du rêve, encore plus sensorielle, tout en donnant à nouveau la parole aux opprimés.

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Entrées en PAL : novembre 2025

Bonjour à toutes et à tous,

Novembre est un mois bien plus calme en terme de sorties – et décembre s’annonce sinistré – mais finalement je ne m’en plains pas. Qui a eu le temps de lire tout ce qui est sorti récemment ? Qui a déjà épuisé sa PAL ? La mienne était largement repartie à la hausse depuis les Utopiales, et je vois ici l’opportunité de reprendre un peu le contrôle. Donc pour ce mois, quelques services presse, des achats « en retard » et quelques OVNI.

Ma PAL avait par contre pas mal diminué en octobre avec 7 sorties… Quelle est son évolution avec ces entrées ? Réponse à la fin du billet.

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Mondes de Poche… aux Utopiales de Nantes, édition 2025

Il s’agissait de mes troisièmes Utopiales, et c’est fou comme aucune édition ne ressemble à une autre. Il y a évidemment des raisons qui sont personnelles : cette année, pas d’agrégation, un blog réouvert, et un retour intensif à la lecture plaisir ; j’y suis donc allé en étant « prêt » et immergé à nouveau dans cet univers. Surtout, chaque session est différente, entre un thème qui en donne la couleur, et une actualité littéraire qui met en évidence de nouvelles plumes, des modes et des pratiques. Cette fois, je me suis vraiment laissé porter, sans aucun objectif de « rentabilité », juste le fil des opportunités et des rencontres.

Je dois encore une fois remercier Cécilia qui a accueilli notre bande de Mordus, avec la logistique que ça implique et nos petits – ou grands – caractères. Grâce à elle, et à elles, ce sont des moments denses et précieux, des Utopiales 24/24 ou presque.

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