Annonce – Prix Mondes de Poche 2026

Voici un projet déjà évoqué de manière sibylline, qui a un peu mûri au fil des semaines, et qu’il est donc temps que je vous livre pour avancer et le rendre concret. Sur le papier, l’idée est relativement simple : décerner un « prix » sur le modèle des grands prix littéraires, dédiés aux littératures de l’imaginaire ou non. Un projet qui vise d’après moi, en toute humilité, à combler un manque car il n’y a pour l’instant que le festival L’Ouest hurlant qui se préoccupe de ce format en imaginaire (le palmarès 2025 est ici). Dans les faits, il s’agit avant tout d’un moyen pour filtrer mes lectures, de donner priorités aux « nouveautés » poche, puis établir un bilan annuel, plus rigoureux peut-être que celui de fin d’année où je parle davantage du blog et de l’ensemble de mes lectures de l’année civile. Aussi, je vous propose un premier jet du règlement que je vais suivre, qui vise également à réduire un peu la voilure car je suis – pour l’instant – le seul membre du jury : un comité de lecture à moi tout seul.

Allons-y pour le projet, où j’explique au fil de l’eau ce qui a guidé mes choix.

Lire la suite « Annonce – Prix Mondes de Poche 2026 »

Chronique – Dernier meurtre au bout du monde, Stuart Turton

Après Hurlements d’Alma Katsu, le hasard m’entraine de nouveau vers les nouveautés de la maison d’édition 10-18. Mais après le fantastique, place à la SF, et à un auteur bien moins confidentiel puisqu’il s’agit de Stuart Turton et dont les deux précédents romans sont devenus des best seller, atteignant un lectorat bien plus large que celui spécialisé en imaginaire. Fort occupé, j’avais remarqué les couvertures de ces ouvrages sans les acquérir – mais Mme de Poche avait lu, et aimé, Les sept vies d’Evelyn Hardcastle – et voici l’occasion pour moi de me rattraper puis de m’interroger sur ce qui a pu séduire tant de monde. Dans tous les cas, force est de constater que ce succès était attendu, tant les délais de traduction, puis de sortie en poche sont rapprochés pour le livre dont nous parlons ici.

Même s’il ne s’agit pas d’un coup de cœur, je n’ai pas vu passer les pages – bon signe – de Dernier meurtre au bout du monde : texte de SF, aux accents post-apo et surtout dystopiques, mais avant tout un polar à énigmes, et dont les enjeux vont bien au-delà du bout – et de la fin – du monde.

Lire la suite « Chronique – Dernier meurtre au bout du monde, Stuart Turton »

Chronique – Le village des damnés, John Wyndham

Faut-il lire les classiques ? Non. Enfin, si. Bon, le sujet mérite bien plus qu’une phrase laconique et fera l’objet d’un hypothétique développement ultérieur. La réflexion peut tout de même être amorcée à partir d’exemples concrets, de ces textes qui raisonnent et qui ont dépassé les limites de papier, pour intégrer l’imaginaire collectif, la culture populaire.

Le village des damnés fait partie de ceux-ci grâce à l’adaptation de Carpenter, elle-même remake d’un premier film. Lycéen à l’époque, et déjà pleutre, je me suis empressé de ne pas allé le voir, mais l’affiche et quelques bandes annonces perçues ici ou là ont laissé de vagues souvenirs : des regards dorés. La réédition aux éditions J’ai lu était l’occasion de prendre mon courage à deux mains ; et donc découvrir qu’il ne s’agit pas d’un texte fantastique, qu’il est assez daté dans son fond et sa forme, mais qu’il propose une expérience de pensée, en quasi huis clos, qui mérite qu’on s’y attarde.

Lire la suite « Chronique – Le village des damnés, John Wyndham »

Chronique – Briser les os, Cassandra Khaw

La collection RéciFs des éditions Argyll semble s’être enracinée dans le paysage littéraire SFFF. Si j’en crois les conversations, la collection se… collectionne et les textes en bonne trônent désormais en bonne place sur les étagères et gondoles des nouvelles sorties. Pour ma part, j’ai désormais un peu de retard sur ces publications et j’ai donc décidé de donner priorité au dernier né, tout comme je priorise désormais les « nouveautés » poche en général. Le hasard aidant, je n’avais lu que de la SF chez eux (Foodistan et Re:Start) ; Briser les os est donc le premier texte RéciFs fantastique pour moi. Et il y en aura donc un deuxième, puisqu’il s’agit du premier tome d’une duologie.

C’est un texte qui ressemble d’abord à un polar un brin classique, mais surtout qui dépoussière et rend hommage à Lovecraft, avec une ambiance âpre et brutale, ainsi que cette colère sous-jacente que j’avais déjà sentie dans mes deux lectures précédentes.

Lire la suite « Chronique – Briser les os, Cassandra Khaw »

Chronique – Hurlements, Alma Katsu

J’ai décidé de me consacrer en priorité aux « nouveautés » poche, c’est à dire les textes publiés pour la première fois dans ce format (voire les inédits) ; et même si j’ai parfois l’impression qu’il me manque une culture classique, je préfère tout de même me consacrer aux nouveautés. J’en profite pour remercier le site Noosfere qui annonce les sorties mois par mois, ou encore Célinedanaë, Sometimes a book et L’ours inculte : grâce à vous, j’ai pu éplucher toutes les sorties.

Et c’est en fouillant dans ces précieuses pages, consacrées à septembre, que j’ai déniché ce titre d’une maison d’édition dont l’activité Imaginaire était totalement passé sous mon radar ; la nouveauté est en réalité double, car je ne connaissais pas davantage l’autrice. Hurlements m’a immanquablement fait penser à Terreur : le récit d’un évènement historique réel auquel on ajoute un élément fantastique pour expliquer l’inexpliqué. Ici, les personnages doivent faire face aux difficultés d’un voyage, au surnaturel… et surtout à eux-mêmes.

Lire la suite « Chronique – Hurlements, Alma Katsu »

La trilogie du samedi – L’Interdépendance, John Scalzi

J’ai découvert John Scalzi avec Le vieil homme et la guerre, désormais un de mes textes favoris, et j’ai donc continué à explorer l’œuvre de l’auteur. J’apprécie sa truculence et ses punch lines, ainsi que son engagement. Même s’il m’a déçu avec ses derniers textes – trop parodiques et « faciles » – je voulais lire cette trilogie, parfois présentée comme ce qu’il a écrit de mieux (spoiler : c’est presque vrai) et dont j’ai acheté, puis fait dédicacer, le premier tome lors des Utopiales 2024. L’interdépendance est bien une grande réussite. Sous ses airs de Space Opera, dont l’univers m’a parfois rappelé Dune, l’auteur y livre une analyse acide de notre mondialisation et des enjeux de pouvoir, mais sans oublier de raconter une histoire trépidante, tout à fait recommandable au premier degré de lecture.

Je conserve la même structure pour cette rubrique, et j’évoque donc le cycle dans son intégralité, tout en évitant au maximum de spoiler : une présentation générale de la trilogie et de ses thèmes, l’articulation des tomes et, en guise de conclusion, l’intérêt général en tant que cycle, en toute subjectivité.

Lire la suite « La trilogie du samedi – L’Interdépendance, John Scalzi »

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑